Le monde du spectacle est toujours à l’affut de nouvelles thématiques qui pourraient remplir le tiroir caisse. Normal, on parle bien d’industrie et de profit. Si en plus on emprunte à un phénomène sociétal, on est sûr de cartonner. Par contre, quand cette industrie est loin derrière ces tendances, ce n’est pas bon signe. L'idéal étant de la créer cette fameuse tendance. Comme un Star Wars ou un Roi Lion. Depuis quelques années, le Cinéma, dans sa globalité, est à la ramasse face à l’univers des séries. Rien ne semble annoncer une proche renaissance créative, certainement pas ce Monde Secret des Emojis. Dessin animé qui devrait sortir en Octobre prochain et qui met en scène… des emojis. Tentative désespérée d'un monde en train de disparaître de se raccrocher aux wagons du pire de la mode ciblée pré-ado. J’ai envie de dire qu’on est mal à Hollywood. A quand un block buster sur le dab ou en langage SMS ? En bonus le trailer pour se faire une idée.
Voici un film à la limite du psychédélisme dont le sujet est… La Couleur. En le contemplant (car il s'agit bien de contempler), on est vite emporté par la beauté du pigment. Puis à un certain point, on commence (presque) à sentir la couleur de l’huile et de la gouache. C’est beau, enivrant et c’est signé Thomas Blanchard et Oilhack.On s’assoit et on voyage.
Je n’ai jamais vraiment abordé, ici-même, Keith Haring. Pourtant Haring est une figure de la culture populaire qui a marqué son époque. Il est temps de se rattraper et de mettre en avant cette icône de la rue, ce street artist qui a fait avancer le graffiti par sa vision amusante et amusée. Voici Keith Haring, the message un documentaire réalisé par Maripol. On s’assoit et on regarde !
Quel film formidable. Ou plutôt quelle incroyable collection de films. « Lumière ! » compile 114 films réalisés par Louis Lumière et ses opérateurs entre 1895 et 1905. Chaque film a une durée de 50 secondes et a été restauré. On assiste, ici, aux débuts du cinéma : Sortie d'usine, L’arroseur arrosé… Etc. Autant de classiques que l’on redécouvre cleané et à la bonne vitesse, superbement commentés par Thierry Frémaux. Que du bonheur, parce qu’en plus d’inventer le cinéma de façon définitive, Lumière invente l’écriture cinématographique. Soit les gros plans, le reportage, le documentaire, le film abstrait, la comédie…Etc. Tout ce qui fera le succès de ce media pendant les 120 années qui suivront. Dés le début, la modernité est présente et l’on est ému devant ces images parfaitement cadrées… Utilisant, au passage plus que de raison le nombre d’or. La qualité des noirs et blancs (et de gris) est également bluffante. Seule limite, le jeu outré de ces premiers comédiens qui n’ont pas encore pris conscience de la puissance de ce media naissant. Tout le monde sur-joue pour être sûr que le message passe et que le spectateur comprenne. Finalement, c’est l’humain et le sens de l’humour qui a changé. Le reste est quasi-identique. Un film a ne pas manquer comme celui du premier homme qui a marche sur la lune. On y assiste à l’ histoire en marche. Un film à voir pour sa beauté plastique et pour le témoignage qui nous est offert. Magique. On pourra acheter le DVD ici-même. En bonus la vidéo qui va bien. Mon film Lumière préféré...
Voici Billy Childish, rocker et artiste. L'homme derrière... Thee Milkshakes, Thee Headcoats, The Mighty Ceasars, The Del Monas, j'en passe et des meilleurs. L'homme est aussi plasticien. Un peu lo-fi comme son œuvre musicale. Ici, on assiste à une lecture là l'occasion de l'exposition "I Am The Billy Childish" en 2011. Si vous ne connaissez pas le personnage, c'est icique ça se passe ! Pour regarder la vidéo qui va bien, cliquez sur l'image ci-dessous !
Voici un ouvrage intéressant débusqué pendant un vide-grenier : « Putain de Film ! » de Jean-François Camilleri. Cet ouvrage sorti il y a une dizaine d’années chez Balland est un « petit inventaire des accroches publicitaires sur les affiches de films ». Vous l’avez compris mon âme de publicitaire n’a fait qu’un tour. Allez, je n’y résiste pas… Petit Florilège des meilleures catchlines :
« Jusqu’ici tout va bien … » La Haine 1995
«Houston, on a un problème » Apollo XIII 1995
« C’est énorme » Les Frères Pétards 1986
« Dans l’espace personne ne vous entend crier » Alien 1979
« Vous ne la connaissez pas encore mais elle vous déteste déjà » Tatie Danielle 1990
« Que la force soit avec toi » La Guerre des Etoiles 1977
« Il revient et il n’est pas content » King Kong 2 1979
« Putain de film ! » Tenue de soirée 1986
En 150 pages, vous croiserez les meilleures accroches du genre. Mais vous l’avez compris, celles qui fonctionnent le mieux peuvent se frotter à une seconde relecture/interprétation après visionnage du film. Ce qui rend cet exercice particulièrement créatif. Vous pouvez acheter le volume ici. En bonus, la bande annonce desFrères Pétards que j’ai du voir un millier de fois et qui garde, encore aujourd'hui, toute sa saveur ! A lire...
Stefan Sagmesiter, grand créatif new-yorkais devant l’éternel, a plus d’une fois défrayé l’actualité avec ses déclarations fracassantes sur la nécessité de prendre du temps « off » pour se ressourcer (surtout quand ont est un designer). Si j’adhère au concept, il est plus difficile de le mettre en place réellement. Pourtant, rêver ne peut pas nuire et rêver d’avoir du temps pour autre chose, certainement une nécessité. Voici la session de Stefan à la Ted sur le sujet en question. On s'assoit et on écoute.
Voici une petite histoire de l’internet réalisée avec très peu de moyens. Pour ne pas dire avec zéro moyen. Tout est basé sur des pictos très simplement animés. Pour autant cette « history of the internet » réalisée en 2009 par Melih Bilgilfonctionne plutôt bien. Il est précisé que pour ce clip, uniquement des pictos du site picol.orgont été utilisés. Bravo à cet infographiste allemand vivant à Munich pour ce film à l’approche définitivement suisse par sa neutralité graphique. Une bonne idée à suivre et à décliner.
Avoir tiré le portrait de Jeffey Lee Pierce vous donne le droit à ma reconnaissance éternelle. Bien sûr, vous ne connaissez pas Jeffrey Lee Pierce. Mais pour moi qui l’ai vu 2 ou 3 fois, chancelant et alcoolisé, sur scène, c’est un sésame, la référence qui tue. Donc à l’occasion tapez « Gun Club » dans votre moteur de recherche préféré et écoutez.Alain Duplantierest photographe et a réalisé le dit portait (qui suit). Passionné par l’image fixe depuis ses treize ans, Alain est originaire de Dax. C’est dire si rien ne le prédestinait à une telle carrière. Très vite il fait l’EPTA de Toulouse puis monte à Paris. Il débute comme tireur dans un labo photo. Il devient ensuite assistant-plateau au studio Première Heure. Ce qui lui permet d’appendre le métier et d’expérimenter avec le matos du studio. Le mythique bien que défunt label New Roselui commande une première pochette de disque pour Alex Chilton. Suit une cinquantaine de visuels dont un, bien sûr, pour les albums solos de Jeffrey Lee Pierce. Et c’est précisément par ce biais que j’entendis parler du gars Alain. Bien vite, il élargit son champ d’action et travaille pour Création Magazine puisGlobe (une autre référence personnelle). Il réalise pour le journal un portait de François Mitterrand. Il travaille également pour Première et Glamour et tire le portait à tout ce qui est célèbre par ici. Des centaines de portraits qui construisent sa réputation. Il travaille également pour Libération. Il réalise lui-même les tirages et n’a pas d’agent. En 1991, il réalise ses premiers spots de publicité pour les Télécréateurs. En 1993, il s’oriente vers le cinéma et tourne pendant une année un film à Sarajevo en pleine guerre : « Elvis ». Le film sort en 1997. Je suis sûr que vous avez déjà croisé l'œuvre. Vous pourrez ici-mêmecreuser le sujet. C’est en tous cas, un nom et un talent à connaître…
Je continue mon hommage au plus brésilien des designers « trash » à travers deux petites vidéos de derrière le fagots. Ces 2 clips, bien d’assez mauvaises définitions, tournent autour du travail d’Eduardo Recife et ont été réalisés à l’occasion de la sortie de 2 tee-shirts chez Upper Playground. C’est court, c’est beau, c’est intense…
Je ne suis pas un grand amateur de cinéma. Je n’ai plus le temps ni la patience. Pourtant, je suis tombé, il y a peu, sur « Le Fondateur ». Un film de 2016 réalisé par John Lee Hancok. Apparemment un vieux routard d’Hollywood qui oscille entre réalisation et scenario. Dans ce « Fondateur », la star estMichael Keaton qui gagne en relief en vieillissant (malgré les pires cheveux d’Hollywood). Dans ce film donc, c’est l’irrésistible ascension de Mc Donald dont il est question. Un non sujet absolu. Feu mon beauf’ américain m’avait déjà raconté l’histoire de l’Arche d’Or de Mc Donald. Les deux jambes dorées du M. Et je croyais qu’il se foutait de ma tronche. Et bien non, dans ce film qui est « basé sur une histoire vraie », ça se confirme. Le concept original était que l’arche dorée de Mc Do devait absolument trouver sa place entre le drapeau ricain sur les mairies et les croix sur les églises et ce partout dans le pays. Si, si... C’est dit dans le film quand le héro essaye de convaincre les deux pères fondateurs de lui confier le développement de la franchise. Oui, le film raconte cette non histoire du développement de la franchise Mc Donald. Même pas de l’absolue taylorisationinventée par les Mc Do brothers. Reste à savoir comment peut-on avoir assez de cynisme pour relayer une telle histoire ? Celle de la victoire de la malbouffe’ en temps que valeur fondatrice des Etats-Unis. Le tout avec un trémolo dans la voix, parce que les héros y arrivent trop bien. C’est à croire qu’Hollywood ne sait plus quoi raconter. A un moment crucial, Ray Kroc, le type bedonnant à qui on doit l’invasion de ces foutus hamburgers, explique que le génie des frères Mc Do, c’est d’avoir sur adapter les préceptes industriels d’Henry Ford à la restauration. Depuis l’Amérique est devenu la première nation d’obèses diabétiques. Là, on rentre dans la 4e dimension. En fait, tout a vraiment commencé avec ce film pourri qui raconte la folle épopée de 2 vieux ringards qui essayent d’avoir un stage chez Google, maître étalon du cool branché. A l’époque, je m’étais dit que le capitalisme vainqueur et son marketing avait franchi une nouvelle limite. Avec ce « Fondateur » un poil ennuyeux malgré la qualité de images, on a franchi un second palier vers l’autosatisfaction absolue et la bêtise crasse. A la fin du film, les deux frères Mc Do se font enfler en profondeur malgré deux petits chèques (deux plus de 2 millions de dollars) et le réalisateur semble trouver ça vraiment très cool. Donc, en plus de la malbouffe, c'est une célébration des pratiques capitalistiques malhonnêtes à laquelle on assiste. Comment peut-on célébrer Mc Donald dans un film ? A moins d’avoir été sponsorisé et de manquer de liquidités, seule excuse acceptable. En vérité, je crois que l’on est tombé très bas. A un niveau où il faut refuser de payer pour assister à la projection de ces putains de blockbusters américains devenus, et j’en suis désolé, nocifs pour notre santé mentale. By the way, j’adore manger Mc Donald, même si j’ai clairement conscience que cette nourriture est mauvaise pour mon corps fatigué. Mais de là à m’offrir en complément une lobotomie en régle. Je dis non. Donc, le buffet est ouvert : téléchargez illégalement ce film, c’est un acte de résistance. Creusez le déficit, attaquez là où Hollywood aura mal, il en va de notre santé mentale.
Voici une petite vidéo où l'on entend le grand Massimo Vignelli. En bon soldat du Style Typographique International, il nous parle de l’importance de la grille modulaire de mise en page dans la création d'un livre. Le tout simplement illustré. Magnifique et tellement évident !
Aujourd’hui, un petit film d’animation réalisé par Daniel Savage. Daniel est un spécialiste du motion design et il a monté le studio Something Savagesitué à Brooklyn, New-York City. Son approche poétique et graphique a attiré mon attention par sa fausse simplicité qui cache un univers singulier, beau et visuel. Bref, le mieux, c’est de regarder et ce clip etson site qui vaut le détour… On s’assoit et on regarde.
Voici un documentaire qui date de 1948 et qui décrit par le détail comment les caractères typographiques mobiles sont fondus. Un process industriel « lourd » qui part du design sur le papier et qui passe par une série d’étapes qui garantissent la qualité du caractère imprimé. Aujourd’hui, la fabrication des caractères mobiles en plomb n’est plus d’actualité (et ce depuis un moment). Si on a gagné en souplesse et en rapidité, on a abandonné le design spécifique au corps du caractère. Quel que soit sa taille, le vectoriel permet de s’adapter. Pas que c’était mieux avant, mais on aurait pu faire mieux après. C’est à dire aujourd’hui… On s’assoit et on regarde !
Petit documentaire de 1982, Special to the Times montre comment on réalisait un journal dans les années 80. J’ai envie d’écrire comment on réalisait LE journal de référence puisqu’il s’agit du New-York Times. Bien sûr, cette constante course contre la montre part de la création du contenu et plus précisément les journalistes. Ce sont eux, à n’en pas douter, qui font la force d’un journal. Dans ce documentaire qui sent bon les 80’s tous les postes clés sont décrits. Aujourd’hui, les choses n’ont pas vraiment évolués. Rajouter une bonne dose de numérique et vous obtenez le NY Times de 2017. On s’assoit et on regarde !