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Cette image me fait rire. Elle est juste vraie. Pour celui qui a un jour été graphiste, infographiste, web designer… Etc., elle est le parfait souvenir de vôtre quotidien. Le client qui vient s’assoir à vos côtés, histoire de vous donner les dernière corrections : « ça ira plus vite » et « ça sera plus efficace ». C’est surtout plus pratique pour votre client et - après tout - c'est lui qui paie. Du temps où je dirigeais mon studio, j’interdisais ce type d’échanges. Car enfin, à la fin, que restera-t-il de la magie de la création ? Rien… une fois la réalité révélée. Vos hésitations, vos erreurs de manipulation, vos errements graphiques désacralisent votre mission. Le statut de créatif fait envie et tout le monde pense avoir des capacités en la matière. Pour autant, resteriez debout à côté du boulanger qui vous prépare chaque matin votre croissant ? Histoire de lui donner vos indications : un peu plus de sucre, un peu moins de farine. Non, personne n’est assez mal élevé pour se comporter cette façon. Sauf quand vous êtes le type (ou la fille) qui a fait le logo, le site, la plaquette ou n’importe quoi d’autre de graphique. Histoire de vous contrôler, d’imposer sa volonté, de vous asservir, certains pensent que vous devez être en libre-service. Bref, être une sorte d’esclave graphique mais quid de votre savoir-faire ? De votre expérience ? Voilà comment on considère, par ici, le métiers de création. Alors, oui, cette image me parle et finalement ne me fait pas rire. Elle est juste vraie !